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Ô Mers

#1
Ô Mers.


Ça y est, aujourd'hui c'est décidé, je jette l'encre
Sur cet océan de papier aux relents d'un souffle salé
Un vol d'origami ailés se dessine sur un ciel démêlé.
La mer est une poésie en mouvement perpétuel et décalé
Où chaque vague trouve sa rime. je lève l'ancre.

Odyssée onirique, le vent me propulse créant un sillon diaphane.
L'écume, cernant mon vaisseau inspire ma plume aventureuse.
Un défilé de flux s'offre à moi, telle une arabesque fugueuse.
Je subodore un instant la vision d'une perspective trompeuse.
Parangon de quiétude et de paix, des effluves émanent.

La mer m'apaise,la ville me pèse, les ports m'appellent.
Une escouade de nuages obscurs, vient noircir le tableau.
J'ai des hauts le cœur, du vague à l'âme, des frissons plein les os.
La houle me gifle, me brûle les yeux, tout va à vau l'eau
Dans un tumulte monstrueux, rugissant de l'eau à la pelle.

La vie m'échappe, la peur me gagne, mascarade du diable.
Neptune a séduit l'océan, amphitryon d'un enfer bleu.
Un combat titanesque me guette, Spartiate des mers, je l'affronte.
Une horde de déferlantes hideuses cherche à broyer mon courage.
L'arrogance du génie divin me fait défaut et puis m'accable.

La houle se transforme en ressac et par soubresauts je divague.
Ce grand désordre a brisé la fragilité d'une osmose pure et irréelle.
L'âme en errance, le désarroi crescendo, je vois l'esquisse d'un soleil.
L'espoir est l'apanage de l'homme,le marasme de cette furie sommeille
Je poursuis ma route, suivie d'une évanescence sombre et vague.

Courtisane des îles, la mer dépose sa semence à même le rivage
Jours après jours, comme une offrande, un trépas romantique.
Sur ce désert liquide aux allures d'infini,des pôles aux tropiques
Une réminiscence éveille mon inconscient. Où est ma place dans cet univers éclectique ?
Pygmalion d'illusoires couleurs en apparat d'un noble naufrage.

Mon être chavire d'une senteur de liberté offerte par les vents.
Ma peau vacille de roulis en roulis. Inexorables bercements.
Bercements de l'enfance dont l'écho est la substance de ce moment.
L'enfance est l'empreinte de notre vie, une distorsion de sentiments.
Aphorisme ostentatoire, sur l'eau il n'y a pas d'après pas d'avant.

Miracle de la nuit, un reflet de lune pose avec détermination
Comme un éblouissement, une connexion ineffable et indélébile.
Au fil de l'eau, coloré de ciel, sans un bruit, le cœur gonflé, je jubile.
Les étoiles semblables à des lampions suspendus dans le noir, se profilent.
L'iris pétillant, la ferveur dans l'âme, le cœur en extension.

Imperturbable élément, porteuse de vie, donneuse de mort,idée paradoxale.
Espace de légendes, de contes, de batailles, caresse d'évasion.
Calme plat, un amusant ballet de Lamantins attire mon attention.
Semblant trancher la surface, cercles provisoires en pleine progression.
Des fonds abyssaux, aux barrières de corail, ici tout est vital.

La mer est généreuse, malgré ses colères, elle est un sanctuaire.
La mer a offert sa couleur à notre planète qui parade dans l'univers.
Ambivalente à souhaits, tous les poètes l'ont sublimées en vers
Et contre tout, vents et marées, imposante Eté comme Hiver.
On ne peut l'attraper, tout juste la caresser, Ô céans notre mer.


Je dédie l'humble tessiture de ce texte aux marins de tous les temps

 

tieram

Maître Poète
#18
Bonsoir Jean-Jacques,

Un beau poème touchant j'aime beaucoup la mer
j'habite pas loin de la mer méditerranée
je la vois de chez moi mais lorsqu'elle se déchaine
mieux vaut ne pas être trop près

Un beau partage l'ami belle soirée
Maria